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Centre d’accueil et d’insertion familliale, professionelle et scolaire des enfants de rue (CAIFPSER) Protection des enfants en Situation précaire au Togo, Ghana et Benin Les "anges gardiens" de l'ONG OJADEC-AFRIQUE ont pour mission de venir en aide aux jeunes qui vivent dans des conditions particulièrement difficiles: mineurs abandonnés dans la rue, victimes d'abus et de violences sexuelles, exploités par des employeurs peu scrupuleux ou encore délinquants hors-la-loi. 6000 d'entre eux ont déjà eu accès à ces services de protection. La journée des travailleurs sociaux de l'ONG OJADEC-AFRIQUE Tôt le matin, Patapou enfourche sa moto, accompagné de sa collègue Ablavi Jeanne. Ils se rendent dans un premier commissariat de police, l’un des 13 visités chaque semaine par les équipes de l’ONG OJADEC-AFRIQUE, pour identifier les mineurs arrêtés la veille. Ils sont accueillis chaleureusement par le commissaire et l’inspecteur de la police judiciaire qui leur remettent le registre spécial des mineurs. Ce dernier a été mis à la disposition des commissariats par l’ONG OJADEC-AFRIQUE pour faciliter les recherches. Ils sont informés de l’arrestation d’un enfant de 13 ans qui, d‘un jet de pierre, a fracassé le pare brise d’un véhicule (montant du dégât: 1000000 francs CFA, soit l’équivalent de 10 fois le salaire mensuel d’un employé). Longue négociation PATAPOU et Ablavi prennent immédiatement contact avec le plaignant et engagent une longue négociation. Ils s’entretiennent avec l’enfant et identifient ses parents, ils les contactent et facilitent la négociation avec le plaignant. Leur but est d’amener ce dernier à retirer sa plainte et d’obtenir la libération du jeune sur la base d’un arrangement à l’amiable. Il faudra plusieurs jours de négociation pour y arriver, mais le principe de confier l'enfant à l’ONG OJADEC-AFRIQUE en attendant la fin des négociations est immédiatement obtenu. Rendez-vous est pris le lendemain. Le commissaire est heureux de se voir soutenu pour trouver des solutions à des cas difficiles à gérer. Il reconnaît que les travailleurs sociaux de l’ONG OJADEC-AFRIQUE rappellent constamment à l’ordre ses collaborateurs et lui-même. Sur le bureau du commissaire, le livret Le policier ami des enfants trône en bonne place et l’état de sa couverture démontre qu’il est souvent utilisé. Le commissaire reconnaît aussi que, désormais, il est fort rare que la garde à vue dépasse les 24 heures. Sur 76 arrestations dans son commissariat ces six derniers mois, seuls trois enfants ont été incarcérés à la prison civile. Et maintenant, au tribunal! C’est maintenant vers le tribunal que se dirigent les deux travailleurs sociaux. Ils vont tenter de rencontrer le juge d’instruction pour pouvoir suivre l’avancement des dossiers et tenter d’accélérer les procédures en cours. Là aussi l’accueil est aimable, les efforts de l’ONG OJADEC-AFRIQUE sont bien acceptés et son travail est respecté. Les deux travailleurs repartent du tribunal avec un ordre de transfert de garde provisoire d'un mineur en détention à la maison civile ou mineure. Munis du document ils se rendent à la maison civile. Une heure plus tard, le petit David est remis à l’ONG OJADEC-AFRIQUE par l'administration pénitentiaire. Patapou reprend sa moto tandis qu'Ablavi et David empruntent un taxi, direction le centre d'accueil de l’ONG OJADEC-AFRIQUE. Retour au centre d'accueil En fin de matinée, c'est donc le retour au centre d’accueil de l’ONG OJADEC-AFRIQUE. Ils installent le petit David et intègrent l'équipe restée sur place. Ablavi trouve un nouvel arrivant. On l’a convaincu la nuit dernière de venir au centre alors qu’il errait dans l’un des grands marchés de la place. Avec lui, il faut commencer le travail d’identification, rechercher les causes de sa présence dans la rue, tenter de retrouver trace de ses parents et se mettre à son écoute. Patapou, lui, prend en charge le groupe de quinze enfants qui résident dans le centre pour une session de sensibilisation au code de la route. Il est important de trouver des occupations qui vont de l’alphabétisation à l’hygiène, en passant par la musique, le dessin ou les jeux. En service 24 heures sur 24 Alors que l’équipe de nuit des encadreurs prend son service pour garantir un suivi 24 heures sur 24, une seconde équipe enfourche les motos et se dirige vers le commissariat du grand marché. Ils annoncent leur présence aux agents du commissariat et s’engagent à pied dans les méandres du marché vidé de ses marchands. Il est maintenant 23 heures et les salles de vidéo ont fermé leurs portes. Des groupes d’enfants de la rue se mettent à la recherche d’un abri précaire sous des tables et tapissent le sol de cartons pour y passer la nuit. L’activité que génèrent les petits boulots de la journée et les distractions de la soirée sont terminées, les enfants sont disponibles pour discuter. L’équipe de l’ONG OJADEC-AFRIQUE. est bien connue et le contact s’établit rapidement. Le but ultime est de convaincre ces enfants de venir au centre et d’accepter l’aide. Si l’un d’eux est d'accord, on tentera de renouer le lien avec la famille et de le réinsérer dans le système de l’école publique. Là encore, la négociation est longue, la majorité des familles sont si pauvres qu’elles ne peuvent même pas mobiliser la somme, bien que modeste, pour la participation à l’inscription ainsi qu’à l’achat de l’uniforme et du matériel scolaire. Des solutions doivent être trouvées, puisque l’ONG OJADEC-AFRIQUE. ne finance pas ces dépenses: il faut soit convaincre le directeur d’école de renoncer à encaisser l’inscription, soit demander à l’association des parents d’élèves d’aider la famille à trouver les fonds. Cela sera le travail d’une nouvelle journée. Sensibiliser les militaires Il est 2 heures du matin et trois enfants ont décidé de tenter l’expérience. Ils sont emmenés au centre. Le matin, ils commenceront par accepter le code de conduite du centre et s’engageront à le suivre. Ils pourront le discuter avec leurs nouveaux camarades et demander des amendements, mais ce code fera office de loi à respecter. Une journée bien remplie au service des enfants, c’est le quotidien des travailleurs sociaux de l’ONG OJADEC-AFRIQUE. Demain, nos deux «anges gardiens» auront une autre tâche toute aussi importante: faire le tour des casernes pour sensibiliser les militaires aux droits et à la protection des enfants. Après avoir fait preuve de pédagogie dans ce milieu bien à part, ils iront visiter d'ex-enfants de rue réintégrés dans leurs familles et dans leurs écoles. PATAPOU, lui, prend en charge le groupe de quinze enfants qui résident dans le centre pour une session de sensibilisation au code de la route. Il est important de trouver des occupations qui vont de l’alphabétisation à l’hygiène, en passant par la musique, le dessin ou les jeux. Le projet en bref Division Aide humanitaire et œuvres sociales ________________________________________ Pays/Régions Togo, Bénin et Ghana ________________________________________ Partenaires UONGTO : Union des ONG du Togo FONGTO : Fédération des ONG du Togo CONGREMA : Collectif des ONG de la région maritime ________________________________________ Situation initiale / informations contextuelles Certains pays d’Afrique comme le Togo, le Bénin et le Ghana sont 157 sur 175 en 2003 au classement établi par l’Indice de développement humain de l’unité statique de l’ONG OJADEC-AFRIQUE. Cette pauvreté a contribué au fait que le pays ne dispose pas de tous les moyens nécessaires pour appliquer sa politique sociale. Dans les villes, des milliers d’enfants sont en situation de rue et beaucoup d’entre eux se retrouvent un jour en conflit avec la loi. De récentes enquêtes ont confirmé l’existence de la traite des enfants et de leur exploitation sexuelle. ________________________________________ Objectifs du projet Les enfants ont leurs droits à l’éducation et à la protection, qui sont respectés au Togo comme Bénin et Ghana. Au bout de trois ans, 6000 enfants en situation difficile (ESD) à Lomé et dans les villes de province ont accès à des services de protection et d’éducation adéquates. ________________________________________ Public cible Les enfants exposés aux risques de la rue, les mineurs en conflit avec la loi, les enfants victimes de violence, d’abus, d’exploitation ou de négligence. ________________________________________ Cadre financier: FCFA 60000 (Partenaire financier) FCFA 60000 (Bailleurs de fond) FCFA 30000 (Partenaire financier ) FCFA 35000 (Bailleurs de fond) ________________________________________ Durée Un an ________________________________________ Contact ONG OJADEC-AFRIQUE BP 946 Lomé Togo Tel: +228 916 88 55 Email: ojadec_afrique@yahoo.fr Ojadec_afrique@hotmail.com Site web Internet : www.ojadecafrique.fr.gd Personne à contacter Le Président du Conseil d’Administration AYOMASSE Francis