Congrès statutaire de la Fédération Togolaise de Football: les esprits s’échauffent.

Prévue pour le 12 juillet 2008 à Sokodé, une région située à 322 km de Lomé, la capitale, l’assemblée générale extraordinaire de la fédération togolaise de football (FTF) pour la refonte des nouveaux textes organiques est d’une importance capitale pour sortir le sport roi togolais de sa léthargie. Raison pour laquelle elle focalise l’attention de la  FIFA, des acteurs sportifs et de nombreux observateurs de ce sport au Togo. D’où la nécessité de scruter cette assise sous toutes ses formes. Contrairement aux vains deux derniers textes, en avril 2006 et mai 2007, les présents proposés par le comité provisoire de gestion (CPG) de Bernard Walla sont jugés de «haut niveau» et «satisfont aux exigences de la FIFA», a reconnu la FIFA dans une lettre, en date du 14 mars 2008. Plutôt que de simple statuts de la FIFA, c’est un ensemble de 9 documents, que sont les statuts de la FTF, les règlements intérieurs du congrès, le règlement  financier, les statuts du football professionnel et amateurs, les règlements des compétitions, les statuts de l’arbitrage et de l’arbitre, le règlement du football féminin et les statuts des clubs corporatifs.

Devant les exigences de la FIFA, qui demande aux différentes fédérations affilées de professionnaliser leur championnat, le Togo ne saurait rester indifférent à cette nouvelle donne, conditionnée par la réduction des clubs d’élite à 12 à partir de la saison 2009 – 2010, afin de bénéficier des ses appuis. Ainsi, l’adoption de ces textes sera un pas dans ce sens pour une donner une nouvelle vigueur aux championnats nationaux.  Pour faire échec aux assises de Sokodé, les  pourfendeurs s’apprêtent à mettre en service des délégués fantômes. Les délégués fantômes sont généralement des gens qui se présentent souvent à ces réunions au nom de clubs auxquels ils n’ont jamais appartenu. Au rang de ces délégués fantômes figure Salokoffi Kodjo Eloi, un directeur éducateur sportif CAF, qui a usurpé la place du secrétaire général de Kotoko de Lavié Club (D1), de source proche de la FTF.  En fait, ce sont des gens qui prétendent tout connaître et s’érigent en donneurs de leçons. Ils profitent de ces tribunes pour débiter des insanités, dans le but de faire capoter les choses.

A la tête de la Fédération, le président est seul habilité à nommer ou à révoquer le Secrétaire Administratif, selon l’article 38 des nouveaux statuts. C’est dans cette optique que les postes de secrétaire et de trésorier sont purement supprimés dans les nouveaux textes. Comme dans les autres institutions la FIFA et La CAF, le président peut nommer un secrétaire administratif qui doit se charger à plein temps de l’administration et des finances de la FTF, considérant le secrétariat comme le talon d’Achille de toute institution. Ainsi, au cas où le congrès de Sokodé adopterait les textes et déciderait de leur mise en vigueur, le secrétaire Espoir Assogbavi et son adjoint Amavi Patatou, de même que Tino Adjété et son adjoint Affoh Korké, deviendraient de simples membres. C’est là justement que les esprits s’échauffent et tous les coups bas sont mis en œuvre pour tordre le coup des travaux de ce congrès. Actuellement, à Sokodé, des émissaires œuvrent  pour faire croire aux gens que le congrès n’a pas lieu. La semaine passée, de sources concordantes, le 1er  vice président Gabril Ameyi,  avec son bureau mobile à Accra au Ghana, accompagné du trésorier Tino Adjété, le secrétaire Espoir Assogbavi voulant rencontrer le président de la CAF dans la capitale ghanéenne pour une cérémonie de décoration, le convaincre de dissuader Tata Avlessi, le président  de la fédération togolaise de football, de surseoir à la tenue de ce congrès, ont  été tout simplement renvoyés par le président du comité olympique togolais (CNOT) le Général Zoumaro Gnofame, qui se trouvait avec le prince de Garoua.

Contrairement aux rendez-vous manqués de Notsé et de Lomé, la FIFA sera  représentée à ce congrès par deux délégués. Mis au courant du manque de sérieux et de la mauvaise foi de certains membres de ce bureau de la FTF, le patron de l’instance du football mondial, Sepp Blatter, a jugé bon d’envoyer l’Ivoirien Jacques Bernard Anouma (Photo),  président de la Fédération Ivoirienne de Football, membre du bureau exécutif de la FIFA,  vice président de la commission des Associations FIFA et le Français Cyril Loisel, manager général FIFA chargé du développement de l’Afrique, pour superviser les travaux. Anouma et Loisel  doivent relever le défi d’amener les Togolais à adopter ces nouveaux textes organiques, base juridique et socle de l’instance du sport roi togolais.

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